Alimentation durable : ne ratez pas le retour du désir de « manger sain » (Atelier Produrable 2025)

20 octobre 2025

Lorsque l’on évoque l’alimentation durable, on pense en premier lieu à l’importance de repenser nos systèmes alimentaires pour nourrir 7 et bientôt 10 milliards d’individus tout en respectant les limites planétaires. Mais l’alimentation durable c’est aussi une alimentation nutritionnellement adaptée, un « manger sain » qui fait son grand retour parmi les attentes des consommateurs et que les marques ne doivent pas rater. Une nouvelle mise en perspectives, pluridimensionnelle de leur démarche d’engagement, décryptée avec Audrey Luc, Directrice communication et affaires publiques du groupe Panzani, Hélène Frey, Directrice marketing d’InVivo Group et d’Isabelle Dona, Directrice générale et associé de Linkup.

 

 

Des enjeux de santé et d’accessibilité à prendre en compte

Dans un contexte où près de 49 % des adultes français sont en surpoids, où 32 % vivent en précarité alimentaire, où le flexitarisme continue de se développer en population générale tandis que près de 20% des jeunes générations adoptent des régimes sans viande, l’alimentation est plus que jamais un révélateur d’enjeux multifactoriels et complexes.

  • La santé, priorité numéro un : 81% des Français placent la santéen tête de leurs priorités, une constante qui ne cesse d’augmenter depuis 2020 et la crise du COVID, désormais plus importante que le pouvoir d’achat ou la sécurité. Mais cette aspiration est teintée d’inquiétudes vis-à-vis des produits alimentaires, notamment quant aux substances nocives et aux process jugés encore trop opaques.
  • L’accessibilité, un impératif : mais cette exigence ne doit pas rester l’apanage d’une niche aisée : elle doit être diffusableprogressiveculturellement acceptable. L’alimentation durable n’a pas de sens si elle est réservée à une élite… elle doit pouvoir progressivement trouver sa place dans les habitudes et les cultures.

Face à un enjeu global, il s’agit d’apporter une réponse… globale.

Isabelle Dona, Directrice Générale de LinkUp explique : « Ce mélange de vigilance nutritionnelle et de préoccupations environnementales engendre un nouveau standard : les consommateurs attendent désormais des aliments qui respectent l’écosystème et leur santé, dans une logique One Health » (unifier santé humaine, animale et environnementale).

 

Hélène Frey, Directrice Mareting de Invivo Groupe explique : « pour réussir ce pari, les entreprises doivent penser chaîne de valeur intégrée, où chaque maillon nourrit le suivant : du champ à l’assiette, de la transformation du produit à sa fin de vie. »

La méthodologie LinkUp, croiser les dimensions nutritionnelles et environnementales en situation réelle de consommation : son application pour le groupe Panzani.

Panzani, marque historique de l’alimentation en France, incarne bien cette durabilité du champ à l’assiette. Avec ses sites de production situé à proximité de ses bassins de production de blé dur, Panzani agit aux côtés de ses producteurs partenaires et au sein de ses opérations en faveur de l’alimentation durable. Son engagement RSE, certifié Ecovadis Platine en 2024 s’appuie sur quatre piliers : filières, environnement, assiette et bien-vivre ensemble.

Une analyse rigoureuse de la composition nutritionnelle et de l’impact environnemental des plats de pâtes.

Audrey Luc, Directrice communication et affaires publiques du groupe Panzani déclare :  «  Chez Panzani, il nous semblait essentiel de savoir où nous en étions vraiment : dans quelle mesure nos plats de pâtes répondaient ou non aux exigences de l’alimentation durable. C’était une question clé, presque évidente, pour continuer à innover avec cohérence. »

L’équipe de Panzani appuyé des cabinets LinkUp et MS Nutrition a ainsi décomposé 1 200 combinaisons de recettes (pâtes + sauce + fromage) selon deux dimensions essentielles :

  • Nutrition : au prisme de deux scores nutritionnels pour analyser la densité nutritionnelle des assiettes étudiées
  • Environnement : en quantifiant l’empreinte environnementale de chaque assiette à l’aide du le PEF (Product Environmental Footprint).

Des données tangibles qui viennent déconstruire les préjugés dont souffre la catégorie :

  • 75 % des plats Panzani atteignent une note A ou B au Nutri-Score (jamais D ni E).
  • Un apport suffisant en protéines pour couvrir 1/3 des apports journaliers recommandés pour un adulte.
  • Sur le plan environnemental, les plats de pâtes analysés sont en moyenne 1,25 à 8 fois moins impactants que d’autres plats du quotidien contenant de la viande.

Ainsi, les produits Panzani se positionnent comme des alternatives intéressantes dans une alimentation durable, alliant densité nutritionnelle, simplicité, accessibilité et empreinte environnemental moindre.

« Chaque aliment a sa place, notre rôle est de la révéler. Cette analyse est une base solide, mais ce qui compte pour Panzani c’est d’en faire quelque chose : inspirer la R&D, guider nos consommateurs avec des repères simples, et rendre nos engagements lisibles. C’est ainsi qu’on fait converger rigueur scientifique, engagement et stratégie de marque. » Audrey Luc – Groupe Panzani.

Bien produire pour bien manger : structurer la transition à la source

Mais si l’alimentation durable se joue en partie dans l’assiette, elle commence dans le champs ! La conviction de InVivo, groupe moteur de la transition agricole et alimentaire repose sur un constat simple : une filière réellement durable est pensée dès l’origine, avec les agriculteurs. Sa démarche “Semons du Sens”, initiée en 2020, repose sur cinq piliers clés : Qualité, Origine France, Naturalité, Environnement et répartition de la valeur.

Hélène Frey, Directrice Marketing de InVivo explique : « Les consommateurs recherchent une alimentation alignée avec leurs valeurs. Pour y répondre, nous partons du point d’origine : le champ. En connectant les agriculteurs, les industriels et les citoyens, nous construisons des filières où le sens, la qualité et la valeur se partagent à parts égales : du producteur au consommateur. »

Accompagner le changement pas à pas

Pour rendre les ambitions tangibles, InVivo agit sur plusieurs leviers :

Si adopter des pratiques agronomiques plus durables constituent une solution viable, elle ne trouvera son impact que dans la démultiplication. L’enjeu de convaincre et d’embarquer le plus grand nombre constitue donc le premier pas le plus important. Rendre visible les bénéfices d’une telle pratique auprès des consommateurs en est un second, tout aussi essentiel pour faire adhérer et ainsi changer d’échelle. Hélène Frey explique : « Pour se développer, il faut d’abord crédibiliser ces filières : construire des indicateurs solides dans la durée, s’appuyer sur des certifications reconnues, innover en testant de nouveaux leviers : engrais bas carbone, fertilisants plus vertueux, outils d’aide à la décision… C’est cette rigueur qui permettra, demain, de convaincre durablement le consommateur, décisionnaire final de tout, de la valeur réelle de ces modèles. »

En guise de conclusion

Le retour, chez les consommateurs, du désir de « manger sain » est une force motrice sur laquelle s’appuyer pour accélérer la transformation de nos modèles agro-alimentaires. Les 4 pistes d’action pour assurer cette transition sont :

  • Croiser impact environnemental et qualité nutritionnelle.
  • Construire en filière, de l’amont à l’aval
  • Accompagner la montée en compétences du consommateur