La place des produits gourmands face aux attentes du nouveau mangeur

29 avril 2022

Face à une attente grandissante des consommateurs de produits sains, quelle est la place des aliments gourmands et des snacks ?

Car le nouveau mangeur n’attend plus seulement des produits avec moins de sucre, moins de sel et moins gras, il est désormais en quête d’une alimentation de qualité plus globale du champ à l’assiette. C’est d’ailleurs notre vision au sein du cabinet : la nutrition dépasse la qualité nutritionnelle du produit et revêt une dimension beaucoup plus large et holistique.

Héritier de 20 ans de nutrition et préoccupé par l’urgence environnementale, le nouveau mangeur est pluriel. Il cherche à se faire du bien, à se faire plaisir en préservant sa santé mais également à faire du bien à la planète en s’impliquant pour un monde meilleur et en limitant ses impacts.

Alors comment les marques agroalimentaires peuvent-elles satisfaire le nouveau mangeur, y compris avec des produits gourmands ?

1. Pour répondre au premier besoin, celui de se faire du bien, c’est le retour à l’essentiel avec plus d’ingrédients bruts ou naturellement riches en nutriments.

Côté snacks, certaines marques misent sur les pois chiches ou les lentilles (comme les chips aux lentilles) et proposent des produits avec plus de protéines végétales, une forte attente. Il s’agit également d’abandonner les substances controversées, de réduire les additifs ou colorants non essentiels, et d’opter pour des modes de transformation plus doux et plus respectueux de l’intégrité de l’aliment (huile de colza 1ère pression à froid)

Évidemment, pas question de faire de compromis sur les saveurs. C’est un juste équilibre entre qualité nutritionnelle et goût, comme l’a très bien compris Pepsico en annonçant vouloir multiplier par 10 la part de vente de snacks plus sains, ayant un Nutriscore A ou B d’ici à 2025.

En parallèle de ce retour à l’essentiel, l’origine du produit est un point clé. Le nouveau mangeur veut savoir d’où vient ce qu’il consomme. Il veut connaître l’origine des ingrédients, le lieu de la production, et plus c’est local mieux c’est. Des attentes qui n’épargnent pas les produits gourmands. Les chips Vico sont un bon exemple : en racontant comment sont élaborées leurs chips à base de pommes de terre cultivées en Picardie par des partenaires agriculteurs depuis plus de 60 ans.

Enfin, guider vers le bon usage des produits gourmands avec des indications sur les portions et la fréquence de consommation permet aux marques d’accompagner pleinement leurs consommateurs, tout en prenant en compte leur responsabilité. Pour ses produits Nesquik, la marque Nestlé propose par exemple la portion repère de poudre cacaotée avec une illustration de 2 cuillères à café. Quant à Mondelez, il incite ses consommateurs à manger leur snack « en conscience » avec le Mindfull Snacking sous forme de messages sur les emballages pour déguster et prendre son temps.

2. Ensuite, la deuxième attente du nouveau mangeur, c’est la quête de sens.

Il veut s’impliquer et contribuer par ses choix alimentaires au développement durable. Il attend des marques qu’elles soient transparentes et révèlent leurs engagements et leurs actions pour minimiser leurs impacts et avoir une empreinte plus favorable : des pratiques agricoles plus écologiques, une juste rémunération de leurs partenaires, des emballages éco-conçus…. Car les consommateurs cherchent des produits bons pour la planète et éthiques, qui respectent les hommes et les animaux. Le succès de la marque « C’est qui le patron » qui s’engage à rémunérer au juste prix ses producteurs sur le chocolat, est un bon exemple.

Mais alors, les évaluations nutritionnelles, comme le Nutriscore ou Yuka, sont-elles pertinentes pour les produits gourmands ? Selon l’étude Appinio* sur le rapport des Français aux différents scores, ils restent très attentifs et demandeurs. Noter les qualités nutritionnelles leur semble très utile et notamment pour les produits gourmands comme les gâteaux, identifiés comme prioritaires pour 41 % des répondants.

D’autre part, ce qui est intéressant pour les marques c’est aussi de compléter ces évaluations en mesurant d’autres impacts. Comme par exemple le Planet Score, qui mesure l’impact environnemental et éthique d’un produit. Et permettre aux consommateurs d’avoir des informations sur la qualité nutritionnelle, mais également sur l’impact écologique, la rémunération ou encore l’origine du produit, y compris pour les snacks, les gâteaux, sodas et autres produits plaisir.

Etude Appinio – avril 2022 – Intérêt des français sur les scores

Laetitia Sartoris, Directrice Générale à la LinkUp Factory


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