Le secteur de la finance, acteur essentiel de la transition – Mazars

14 septembre 2020

Comment le secteur de la finance tente-t-il de se réinventer pour accélérer une transition devenue incontournable ? Témoignage de Edwige Rey, Associée, Responsable du département RSE chez MAZARS.

Retour sur l’intervention de notre seconde invitée pour la Factory des Idées, série de conférences ayant eu lieu le 7 septembre 2020 à Produrable sur le thème « RSE & RSM, innover pour changer d’échelle ! »

« L’argent est le nerf de la guerre ». En cette période de crise sanitaire, économique et environnementale, ce vieil adage est plus que jamais d’actualité. Car tous les changements profonds permettant d’inverser le modèle économique ne peuvent se faire sans les investisseurs institutionnels que sont les banques et les assurances. Pour qu’une entreprise puisse se transformer et/ou développer des méthodes de sourcing, des outils de production et des circuits de distribution durables, il lui faut trouver des financements extérieurs à plus ou moins long terme.

En France comme en Europe, des labels et des référentiels permettent d’identifier les entreprises à investissements verts. Même si l’élément « profit » reste prioritaire, ces politiques d’investissement se basent sur des critères d’exclusion, par exemple le recours aux énergies fossiles.

C’est dans ce contexte que sont apparues les « green » et « social » bonds ou dettes vertes. Axa et le Crédit Agricole ont par exemple émis des obligations de transition afin de financer des entreprises pour les aider à réduire leur empreinte carbone.

Les sustainability-linked bonds proposent des prêts d’argent à taux bas aux entreprises qui s’engagent à réaliser des objectifs précis en matière de RSE. Ces taux sont revus à la hausse si l’entreprise ne remplit pas ses engagements.

Les crédits à impact positif reposent sur le principe d’une dette bancaire comprenant des malus et des bonus en fonction des performances durables, sociétales et environnementales.

Évoluer tout en finançant autrement : le but de tous ces nouveaux outils est d’obtenir au final un retour sur investissement à la fois rentable et vertueux.